L'amiante est une fibre minérale présente naturellement dans notre environnement. Ses caractéristiques physiques et chimiques – notamment sa faible conductivité électrique et thermique ainsi qu'une grande résistance à la chaleur - son prix modeste et sa facilité d'utilisation ont conduit à son exploitation industrielle dès les années 1920. Largement utilisées dans le bâtiment en tant qu'isolant et sous forme de fibrociment, des fibres d'amiante sont également présentes, entre autres, dans les colles de carrelages, les crépis et les mastic de fenêtre. Plus de 70% du bâti suisse est susceptible d'en contenir.
De matériau «miracle» pendant des décennies, l'amiante est passée au rang de dangereux polluant en raison des risques que ses fibres, extrêmement fines et très difficilement éliminables par l'organisme, font courir au système respiratoire des personnes qui y sont exposées. Pour cette raison, son utilisation est interdite en Suisse depuis le début des années 1990. Selon l'ordonnance sur les travaux de construction, il faut, à partir du 1er janvier 2009, impérativement déterminer, avant le début de travaux de transformation ou de démolition, si l'on doit s'attendre à la présence d'amiante
À Genève, une expertise est même exigée pour toute transaction immobilière portant sur un objet dont la construction est antérieure à 1990. Afin d'éviter les désagréments liés à la découverte d'amiante lors de transformations (rénovation, percement de fenêtres ou de portes, etc.) ou de démolition de bâtiments, je vous propose d'en diagnostiquer la présence. Cette expertise est une garantie pour les ouvriers et permet de discriminer, avant travaux, les matériaux en contenant de ceux qui en sont exempts. Cela diminue grandement leurs frais de mise en décharge.